Ballon d’Or 2024 : Rodri couronné à la surprise générale, Vinicius Jr. écarté

Ballon d’Or 2024 : Rodri couronné à la surprise générale, Vinicius Jr. écarté
Étonnant. C’est le mot sur toutes les lèvres ce lundi soir. Dans un Palais des Congrès rempli de stars, un nom retentit à la surprise générale : Rodri. Et là, les réactions ne se sont pas fait attendre. Qui aurait misé sur le milieu de terrain de Manchester City pour décrocher le Ballon d’Or 2024 ? Pas grand monde, sans doute. Le Brésilien Vinicius Jr. semblait avoir une longueur d’avance, n’est-ce pas ? Alors, pourquoi Rodri ? Pourquoi ce choix a-t-il fait grincer les dents du Real Madrid au point de boycotter la cérémonie ? Allons y voir de plus près.

Pour saisir l’ampleur de cet événement, il faut revenir sur le parcours de l’Espagnol cette saison. Rodri, à 28 ans, n’est pas de ceux qui brillent avec des dribbles ou des frappes spectaculaires. Non, son talent est d’une nature bien différente. C’est l’homme de l’ombre, celui qui fait fonctionner la machine, qui régule le rythme, qui rattrape les erreurs, qui anticipe, qui pense pour deux. Et cette saison, il a joué son rôle à la perfection, à la fois en Premier League avec Manchester City et avec l’équipe nationale d’Espagne. Mais est-ce suffisant pour mériter le Ballon d’Or ?

On peut comprendre la frustration du Real Madrid et de Vinicius Jr., tout aussi incontournable dans son équipe, et pourtant laissé pour compte. Vinicius, qui a mené le Real vers la gloire en Ligue des Champions, incarnait l’idée du favori parfait : jeune, flamboyant, et performant dans les matchs décisifs. Son absence sur le podium a secoué le club madrilène. Leur réponse a été sans détour. “Si Vinicius ne gagne pas, pourquoi pas Carvajal ? Ce Ballon d’Or n’a aucun sens.” Une déclaration qui claque, une absence remarquée, un symbole de mécontentement profond. Alors, le Ballon d’Or aurait-il perdu de sa valeur ? Ces réactions traduisent-elles un malaise plus grand ?

Le cas de Rodri pose question. Ce Ballon d’Or récompense-t-il encore le meilleur joueur, celui qui impressionne par sa créativité et sa magie sur le terrain, ou se tourne-t-il vers une reconnaissance plus stratégique, celle du “joueur essentiel”, même s’il n’attire pas l’attention des foules ? En Espagne, on célèbre déjà ce titre comme la consécration d’un joueur rare, celui qui fait gagner ses équipes dans la discrétion. En Angleterre, on loue l’impact de ce joueur sur le triomphe de Manchester City.

Au final, le choix de Rodri, bien que surprenant, ouvre un débat fascinant. Est-ce le reflet d’un football qui valorise désormais la stabilité et l’intelligence tactique au détriment de l’émotion brute et du panache ? Peut-être. À l’ère des statistiques, il n’est pas étonnant qu’un joueur capable de contrôler le tempo et de protéger la défense soit propulsé au sommet. Mais quelque part, il manque cette touche de folie, ce frisson que Vinicius aurait sans doute apporté.

Ce Ballon d’Or 2024 restera-t-il dans l’histoire comme un tournant ? Comme le moment où le football a cessé de récompenser le spectacle pour encenser le pragmatisme ? On n’en est peut-être pas encore là. Mais une chose est sûre : le sacre de Rodri laisse des questions en suspens. Et après tout, n’est-ce pas là l’essence même du football ?