« Le match retour aura lieu, indéniablement. » Ces mots, lâchés avec l’aplomb caractéristique de Cédric Doumbè au micro d’Apolline de Malherbe, résonnent comme une promesse. Une revanche, huit mois après un combat controversé, une épine au pied au sens propre, et une défaite marquante pour le champion français. En 2025, l’histoire se réécrira, probablement dans le cadre mythique du Parc des Princes. Mais que cache vraiment cette annonce ?
Une rivalité née de la controverse
Pour comprendre, il faut revenir au 7 mars dernier. Ce jour-là, Doumbè affrontait Baysangour « Baki » Chamsoudinov à Paris. Une ambiance électrique, des fans surexcités, et pourtant, un dénouement qui a laissé tout le monde sur sa faim. À la troisième reprise, Doumbè, visiblement diminué par une écharde plantée dans son pied, ne peut plus continuer. L’arbitre déclare Baki vainqueur.
La décision déclenche une vague de réactions. Doumbè accuse la malchance et réclame une revanche. Les réseaux sociaux s’enflamment : certains crient à l’injustice, d’autres saluent la performance de Baki. Pendant des mois, ce combat alimente les discussions parmi les amateurs de MMA.
« Si le PFL a décidé de signer Baki, c’est uniquement pour cette revanche », a insisté Doumbè lors de son intervention sur RMC. Une déclaration qui en dit long sur l’importance de cet affrontement.
Le Parc des Princes, théâtre d’un événement inédit ?
Un détail intrigue : Doumbè a évoqué un lieu au « look de parc » pour cette revanche. Une allusion à peine voilée au Parc des Princes, qui pourrait devenir le premier stade français à accueillir un événement de MMA de cette envergure.
L’idée est ambitieuse, mais pas irréaliste. Le MMA, autrefois interdit en France, connaît un essor fulgurant depuis sa légalisation en 2020. Les spectateurs remplissent les arènes, les chaînes de télévision s’arrachent les droits, et des figures comme Doumbè enflamment les plateaux télé. Un combat au Parc des Princes serait un symbole fort, une manière de marquer l’histoire du sport dans le pays.
Doumbè, le maître des mots et des KO
Cédric Doumbè, surnommé « The Best », n’est pas qu’un combattant. C’est un showman, un provocateur, un expert dans l’art de vendre ses combats. Son assurance frôle parfois l’arrogance, mais il sait captiver.
« Je peux le mettre KO au premier round, mais ce n’est pas ce qui va se passer », a-t-il annoncé. Selon lui, la pression, l’attente, et la foule immense joueront contre Baki. « Je vais le mettre KO au troisième round. » Une prophétie audacieuse, mais typique de Doumbè, qui semble déjà jouer le combat dans sa tête.
Baki, l’homme de l’ombre
Face à lui, Baki reste discret. Ce combattant d’origine tchétchène, moins médiatique mais redoutable dans la cage, s’impose comme l’antithèse de Doumbè. Leur premier affrontement a révélé un duel de styles : l’explosivité et la technique contre la résilience et la stratégie.
Pour Baki, cette revanche représente bien plus qu’un simple combat. C’est l’opportunité de prouver que sa victoire initiale n’était pas qu’un coup du sort.
Ce match retour dépasse le cadre du sport. Il illustre l’évolution du MMA en France, un sport encore jeune mais en pleine ascension. Un combat dans un lieu comme le Parc des Princes marquerait une reconnaissance symbolique pour cette discipline longtemps marginalisée.
Alors, que peut-on attendre ?
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