Un bon glossaire n’empile pas des noms ; il fabrique des gestes. Chaque effet ici se résume à une promesse, une application, un piège à éviter. L’objectif n’est pas d’“essayer tout”, mais d’apprendre à choisir. Une fois l’intention posée, la technicité devient simple.
A — Aberration chromatique : Micro-dédoublement des canaux RVB sur les bords pour accrocher l’œil. Utile en petite dose, dangereux à 100 %.
B — Blur directionnel : Il simule la vitesse et guide la lecture ; un seul axe, sinon l’image s’effondre.
C — Chrome liquide : Volume 3D ou PNG alpha très contrasté, lumière latérale, ombre courte ; un seul objet suffit.
D — Duotone : Deux couleurs mères pour réduire la complexité et stabiliser l’identité ; exige un contraste net.
E — Emboss discret : Relief subtil sur signe typographique ou pictogramme ; au-delà, ça crie.
F — Film grain : Bruit fin, régulier, posé après la compo ; éteint l’“ordinateur”, allume l’œil.
G — Glass/refraction : Reflet contrôlé, masque propre, ombre sœur ; l’ombre fait la vérité.
H — Halftone organique : Trame par densité, non destructif ; plus fin que la caricature “pop art”.
I — Ink bleed : Bavures d’encre pour l’odeur du papier ; mieux vaut une belle bavure qu’un mur de tâches.
J — JPEG crush : Artefacts assumés pour “basse définition” chic ; marche si le sujet reste net.
K — Kinetic type (statique) : Variations de graisse et d’empattement simulant le mouvement.
L — Lens flare maîtrisé : Petite lueur localisée, jamais en plein milieu ; sert la composition, pas l’inverse.
M — Monochrome minéral : Ivoire/noir/ardoise + accent discret ; il vieillit bien.
N — Noise CRT : Scanlines et léger “roll” pour une nostalgie cadrée ; l’information prime.
O — Old painting : Patine picturale pour humaniser un rendu trop lisse ; bords doux, couleurs limitées.
P — Photocopy edges : Liserés sales au bord des aplats pour ancrer dans l’analogique.
Q — Quartz glow : Halo doux autour d’un objet blanc ; subtil, sinon savon.
R — Risograph : Trames et encres “vivantes”, superpositions volontairement imparfaites ; lisible d’abord.
S — Screen print mis-en-œuvre : Superposition de deux tons directs ; séparation propre + ordre d’encrage.
T — Tape edge : Rebords adhésifs photographiés ; la colle est une matière, pas un gadget.
U — UV pop (accent) : Neon discret sur palette neutre ; un seul accent par plan.
V — Vignetting : Assombrissement des bords pour concentrer l’attention ; 10–15 % suffisent.
W — Warp typographique : Déformations tenues par la grille ; une courbe, pas une tornade.
X — Xerox wash : Dégradé “lavé” façon reprographie ; préserver les noirs francs.
Y — Yellowed paper : Papier jauni haute résolution, léger virage ; neutraliser l’excès verdâtre.
Z — Zoom grain : Piqué qui tombe légèrement, micro-bougé ; l’image cesse d’être “plate”.
Chaque effet peut tenir dans une image si l’on pose un triptyque : besoin (pourquoi), dosage (combien), preuve (où). Une affiche qui fonctionne ne cumule pas douze recettes ; elle choisit une voix, une matière, un accent.
Ressources HYTRAPE à lier (packs utiles pour “faire en 1 image”):
ANALOG HALFTONE MAKER pour les trames fines pilotées.
OLD PAINTING ACTION pour patiner un rendu propre.
INK BLEED TEXTURES — 4K pour bavures réalistes sur aplats.
CRT NOISE & VHS TEXTURE PACK pour roll et scanlines discrets.
TAPE EDGE — REAL SCANNED EDGES pour colles crédibles.
POSTER GRID SYSTEM — PSD BASES pour composer sans perdre l’axe.



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